defi2

M?thodologie pour lutter contre la fracture num?rique

{{{ {{Introduction}} }}} Depuis cinq ans, je mène en tant qu’échevin une politique de lutte contre la fracture numérique. Cette politique s’est construite progressivement. Elle s’est adaptée à l’évolution rapide, tant de la société que des technologies. Cette politique se base aujourd’hui sur trois axes : • L’organisation de conférences ; • l’organisation de mini formations à la suite des conférences ; • la mise à disposition d’outils matériels. {{{ {{L’organisation de conférences}} }}} Préalablement, précisons qu’une conférence n’est pas une formation. Il s’agit d’une ouverture d’esprit sur les sujets traités. Les conférences ont comme objectif de montrer que l’outil est suffisamment simple que pour permettre à tout un chacun de se l’approprier. Les thèmes des conférences sont en général basiques. Les conférences sont organisées par saisons et au sein des saisons par mini cycles. La saison suit le rythme d’une année scolaire. Par mini cycle, il faut entendre 2 à 3 soirées. Sur base d’un jour défini, le mercredi à Woluwe-Saint-Pierre, le mini cycle s’étalera sur 2 à 3 semaines. Durant chaque trimestre scolaire est organisé un mini cycle. Ce rythme correspond à une cadence non pesante pour le public. Un mini cycle aborde des thèmes connexes, par exemple les logiciels de photos pour une conférence et les logiciels liés à des films pour une autre conférence. Les thèmes traités depuis 2002, année de lancement de ces cycles de conférences sont très variés : Internet et son utilisation pratique (recherche, création de site, publication sur le web,…), les messageries électroniques et leurs secrets (création d’adresse, gestion des mail, gestion des spams, …), les logiciels de l’open source, les logiciels de traitement de texte (Word, Excel, Powerpoint), les logiciels graphiques (Gimp, Inkscape, ..), les sites de gestion de photos (Picassa, Flikr, …), l’utilisation des sites de traductions, des encyclopédies disponibles sur Internet, …. Des thèmes variés qui attirent à chaque fois un public fidèle et intéressé. J’ai également voulu attirer l’attention des parents sur les dangers de l’Internet pour les jeunes, en faisant appel à des organisations spécialisées. Lors du cycle 2008-2009, je souhaite également nous orienter vers des conférences permettant la lecture des médias. Il est à noter que des thèmes de conférences sont repris (jamais d’une année à l’autre) parce que, d’une part, un nouveau public s’intéresse aux thèmes, et d’autre part l’évolution technologique fait que le sujet présente à nouveau un intérêt. Ces conférences sont pour la plupart données par des professeurs ou d’anciens professeurs d’informatique ou de matières connexes. Ces conférences se veulent interactives. Le public qui suit ces conférences s’élève à une centaine de personnes. Ce nombre permet l’interactivité. A la suite de la conférence, l’orateur reste disponible pour éventuellement répondre à des questions plus particulières sur le sujet traité. Toutes ces conférences sont gratuites. {{{ {{L’organisation de mini formations}} }}} A la suite des conférences, il est apparu un besoin d’approfondissement des sujets traités. Pour répondre à ces besoins, avec le conférencier, j’organise des mini formations d’une demi journée. Ces formations se font dans une salle multimédia (cfr ci-dessous). Chaque apprenant a son ordinateur. Cette salle est composée de 10 appareils, d’un vidéo projecteur et d’un écran. Elle peut également accueillir des personnes qui viendraient avec leur ordinateur portable et se connecteraient avec le système Wifi à internet. Ces formations sont payantes. Les participants rémunèrent d’une manière directe le formateur, à concurrence de 15 € pour une séance de trois heures. Lors de la conférence, il est proposé de suivre la formation. Celle-ci est organisée sur base des inscriptions reçues lors de la conférence ou après celle-ci. {{{ {{La mise à disposition d’outil matériel}} }}} C’est dans une triple perspective que j’ai créé un local multimédia : • Lutter contre la fracture numérique • Donner la possibilité aux lecteurs de la bibliothèque d’avoir accès à internet • Permettre aux demandeurs d’emploi de disposer d’un matériel bureautique et d’internet pour mener à bien leur recherche d’un emploi. Pour effectuer cette synergie, le local multimédia a été situé dans la Maison communale, dans un lieu qui permette son accès via l’administration ou via la bibliothèque. Cette formule permet d’augmenter largement le nombre d’heures d’accès au matériel. L’accès y est libre pour ceux qui disposent de la carte de lecteur de la bibliothèque. Néanmoins, un règlement a été voté par le conseil communal. Ce règlement prévoit entre autre de donner priorité à ceux qui ont réservé et de limiter la durée d’utilisation d’une machine dans le cas où il y a une occupation complète du local, afin d’assurer à tout un chacun de pouvoir disposer de l’outil informatique. Les utilisateurs du local peuvent bénéficier d’une collaboration pour les « dépanner » face à des problèmes de base. De plus, j’ai organisé un tutorat 2 demi jours par semaine. Une personne (pensionnée et bénévole) est présente pour aider les utilisateurs. Cette aide se veut formative. Elle s’adresse plus particulièrement aux seniors. Ce local étant à vocation d’apprentissage, plusieurs didacticiels (logiciels d’apprentissage) sont disponibles : logiciel d’apprentissage des langues, logiciel d’apprentissage de l’outil informatique, logiciel d’apprentissage du permis de conduire, … J’attire également l’attention sur le fait qu’il a été acquis un logiciel d’aide à l’apprentissage de la lecture, de l’orthographe et de l’étude pour les enfants, adolescents et adultes dyslexiques. Ce même logiciel constitue également un bon outil pour l’apprentissage des langues. Pour de plus amples informations sur l’utilisation de l’espace multimédia comme lieu d’apprentissage, je vous envoie à http://www.depatoul.be/spip.php?article505 . {{{ {{Perspectives de collaboration}} }}} Si la volonté est d’éviter de créer des cycles trop lourds à suivre pour le public, il apparaît néanmoins intéressant de trouver des collaborations entre communes. Ainsi, dès la saison prochaine, une collaboration se fera entre la commune de Woluwe-Saint-Pierre et d’Auderghem pour présenter des cycles de conférences différentes à des dates différentes. Ceci permettra de proposer aux différents publics plus de thèmes. De plus, il sera plus aisé de reprendre des thèmes d’une année à l’autre en inversant les lieux de la conférence. {{{ {{Promotion de cette politique d’éducation permanente}} }}} Les conférences sont annoncées dans le mensuel communal, par communiqué de presse et par l’envoi de courriers électroniques à un public qui a montré son intérêt. Les séances de formation sont annoncées lors des conférences. De plus, dans l’annonce des conférences, il est stipulé qu’une formation pourrait éventuellement être organisée à la suite de la conférence. La promotion de la salle multimédia se fait occasionnellement dans le mensuel communal et par l’organisation d’événements dans les lieux tels que des expositions. {{{ {{Conclusion}} }}} Cette politique d’éducation permanente s’avère être peu onéreuse. L’investissement de base a été réalisé à Woluwe-Saint-Pierre en recyclant des ordinateurs de qualité. L’intégration de la salle assure une surveillance par les fonctionnaires de l’administration. De plus, le lieu étant visible par les visiteurs (soit administration, soit bibliothèque), une surveillance « sociale » est également permanente. Après cinq années d’expérience, je constate une mutation progressive de la population bénéficiant de cette politique d’éducation permanente. Tout d’abord, moins de demandeurs d’emploi sont demandeurs de l’outil. Par contre, le taux d’occupation lors de l’ouverture des bibliothèques est fort élevé. Le nombre de seniors augmente et, pour certains, il s’agit clairement d’une première étape avant de procéder à un investissement personnel en matériel.