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Ne soyons pas schizophrènes

Lors de la commission des Affaires économiques de ce jeudi 23 octobre 2014 au parlement bruxellois, les différents groupes politiques (MR, CDH, PS) ont plaidé pour que les Bruxellois puissent bénéficier de la création de 10.000  nouveaux emplois créés sur le site aéroportuaire de Bruxelles-National.

Comme député FDF, j'ai vigoureusement réagi en demandant de ne pas être schizophrène. Des emplois supplémentaires à l'aéroport signifient une activité supplémentaire et donc une augmentation du survol de Bruxelles. La solution du problème du survol de Bruxelles passe par une délocalisation d'une grande partie de l'activité actuelle de l'aéroport, entre autre vers les aéroports de Charleroi et de Liège. Il faut la création d'emplois de qualité qui ne nuisent pas à l'environnement des bruxellois.

Interpellation relative à la gestion financière désastreuse d’Impulse Brussels faite au parlement bruxellois le jeudi 23 octobre 2014

L'interpellation de ce jour, n'est certes pas celle que j'aurais souhaité faire en début de législature. Un des rôles du parlementaire est le contrôle du gouvernement. Dans le cas présent, c'est notre devoir de procéder à ce contrôle vu les informations concernant la gestion financière d'Impulse Brussels.

Préalablement à l'interpellation proprement dite je souhaite éviter toutes ambigüités. Effectivement la presse, en particulier le journal L'Echo du 16 septembre 2014, a très clairement pointé des éléments du rapport de la cours des comptes concernant Impulse Brussels anciennement dénommée Agence Bruxelloise pour l'Entreprise. L'analyse a porté sur les années 2008, 2009 et 2010. Les titres de presse ont été sans détour et évoquent explicitement une gestion financière désastreuse.

J'ai constaté que dans la réaction via la presse le Directeur d'Impulse Brussels a estimé que la fuite du seul rapport initial en période de négociation budgétaire n'était fort probablement pas le fruit du hasard. Il a estimé que cette information partielle destinée à salir l'agence pour l'entreprise a été divulguée alors que doit s'ouvrir un débat sur la rationalisation des outils économiques en Région bruxelloise.

Je ne fais aucune supputation sur l'origine de l'information mais je tiens à préciser qu'il y a une absolue nécessité de mener à bien cette rationalisation des outils économiques en Région bruxelloise tel que le prévoit la déclaration gouvernementale. Il m'apparait dès lors mal venu de tenter vouloir mener une confusion entre des problèmes de gestion d'un organisme et les décisions à prendre au sujet de cette rationalisation des outils économiques bruxellois. J'eusse d'ailleurs préféré vous interpeller sur cette rationalisation plutôt que sur cette question de gestion financière. Je sais que l'exécution de la déclaration gouvernementale prendra du temps. À ce jour, vous n'avez évidemment pas encore eu suffisamment de temps que pour pouvoir avancer sérieusement sur cette restructuration. Nous aurons certainement l'occasion de reprendre le débat sur le sujet ultérieurement durant cette législature. Je précise que pour mon groupe et je ne doute pas un instant que pour le gouvernement nous nous inscrivons dans une logique de réponse à des besoins et non de chasse aux sorcières.

Depuis de nombreuses années Impulse Brussels a suscité des interpellations au sein de notre Parlement notamment sur la nature de ses activités qui ne semble pas toujours pleinement justifiée. Je fus d'ailleurs souvent l'interpellateur. Le sentiment qui se dégage est que cette ASBL a élargie ces activités sans qu'il n'y ait de cadre clairement définit par les autorités politiques. Ceci est le passé. Tournons-nous vers l'avenir.

Dans le contexte d'exigence et de rigueur financière et compte tenu de la déclaration gouvernementale qui s'engage explicitement à œuvrer pour la bonne gouvernance, un rapport de la cours des comptes doit être un outil pour le Gouvernement au service de cet objectif.

Dès lors, les informations concernant " des sommes payées par cartes de crédit injustifiées, des cadeaux de plus de 3000 euros, des directeur qui approuvent eux-mêmes leurs propres dépenses, une dépense effectuée par une personne ne faisant pas partie du personnel de l'ASBL, des erreurs d'écriture comptable… " Ne peuvent nous laisser indifférents. De plus des questions de comptabilisation ont également été soulevées évoquant des problèmes de compréhension dans le chef du service comptable. Le rapport précis aussi " en 2008 le montant total des dépenses effectué avec ces cartes de crédit s'élevait à 65.180 euros, en 2009 à 86.800 et en 2010 à presque 152.858 euros. Cela signifie des dépenses de 10.571 euros à 17.360 euros par Directeur par an" ces montants ne sont pas anodins.

En deux mots, il se dégage des éléments du rapport de la cours des comptes, une perception de dépenses non justifiée et de processus comptables discutables avec des confusions entre contrôleur et contrôlé. Dès lors mes questions sont les suivantes :

  1. Quand le Ministre a-t-il été informé de ce rapport de la cours des comptes?
  2. Quelles ont été les mesures prisent par le Ministre depuis qu'il a eu connaissance de ces informations?
  3. Peut-il informer la commission au sujet de la situation exacte concernant les points évoqués dans le rapport de la cours des comptes?
  4. Quelles sont les mesures prisent pour le futur? En particulier le Ministre peut-il préciser les règles concernant l'utilisation et l'attribution des cartes de crédit, le nombre de cartes de crédit données au personnel et les raisons qui font que certains membres du personnel disposent d'une carte de crédit.

 

Vous trouverez le texte complet de l'interpellation en séance du parlement, à la page 19 du document en cliquant ici

 

 

 

Les FDF, deuxième parti de Woluwe-Saint-Pierre

Au lendemain des élections régionales du 25 mai dernier, il nous a paru intéressant de procéder à l’analyse de ce scrutin sous la loupe wolusampétrusienne. Les élections régionales étant les plus proches des élections communales d’octobre 2012, une comparaison entre ce scrutin et celui de mai dernier s’avère donc significative.

Un des grands enseignements de cette petite étude réside dans le fait que les FDF augmentent de près de 7% et deviennent largement le deuxième parti de Woluwe-Saint-Pierre, après le MR. De 13,89% en octobre 2012, les FDF atteignent, en effet, 20,60% aux régionales 2014. Les FDF sont le seul parti à bénéficier à WSP d’un progrès aussi conséquent. Le tableau reprend la comparaison par liste des résultats des deux scrutins. Les partis sont classés par ordre d’importance de leur progression.

Partis

Elections communales 2012 (%)

Elections régionales 2014 (%)

Evolution (%)

FDF

13,89

20,60

+ 6,71

PS

5,60

8,50

+ 2,90

Ecolo

9,85

8,30

- 1,55

MR (LB)

36,29

32,80

- 3,49

cdH

25,62

14,60

- 9,02

Il est important de souligner que les libéraux s’étaient présentés sur une Liste du bourgmestre, qui associait également l’Open VLD. Si cette liste était très nettement MR, on peut penser que l’électorat Open VLD l’avait soutenue. L’Open VLD représente 4,4% de l’électorat aux élections régionales, ce qui peut faire penser que, globalement, les libéraux francophones et néerlandophones augmentent de 0,91%.  

Le cdH s’était également associé au CD&V aux élections communales. Le CD&V a obtenu 1,5% aux régionales. En tenant le même raisonnement que pour les libéraux, cela signifie que la famille sociale-chrétienne serait en chute de 7,41%.

Le PS était, quant à lui, associé au SP.a aux dernières communales, lequel a obtenu 0,7%. Partant, le PS augmenterait de 3,62%.

Enfin, Ecolo était associé à Groen qui a réalisé 1,1% de l’électorat. Dès lors, les écologistes francophones ne perdraient que 0,45%.

Pour notre part, le résultat est encourageant pour nos mandataires locaux. Les FDF ont toujours eu, comme force, leur cohérence et l’intangibilité de leurs principes et de leur ligne de conduite… Autant de qualités encouragées par l’électeur de mai dernier et qu’ont partagées les cinq candidats FDF qui se présentaient, à WSP, aux élections régionales : Caroline Persoons (2e place) a obtenu 3.986 voix et Serge de Patoul (24e place), 2.473 voix. Ils sont tous deux réélus députés. Annick Dhem, à la 34e place, a obtenu 697 voix. En 12e suppléance, Valérie Nzuzi a récolté 589 voix et, en 13e suppléance, Eric Mergam 500 voix. Enfin, Dominique Harmel qui s’était présenté à la 70e place comme indépendant a obtenu quelque 1.621 voix…

Merci à toutes celles et à tous ceux qui nous ont soutenus…

Survol de Woluwe-Saint-Pierre et de Bruxelles, réactions aux interventions au conseil communal de ce mardi 25 mars 2014

 
   

On peut s’étonner. Les deux partis derrière l’interpellation (MR et PS) siègent au Gouvernement Fédéral, et les deux interpellatrices sont mêmes dans des Cabinets ministériels. Difficile de croire que l’information précise et détaillée leur manque sur la question de ces fameuses routes de l’accord de 2008…et de leur modification avec le temps qui passe.

Cet aspect qui nous paraît très politicien, avant le 25 mai !!, ne nous intéresse guère. Les FDF veulent considérer uniquement l’intérêt de chaque habitant de Woluwe-Saint-Pierre dans chaque quartier. Les FDF ne veulent pas opposer les quartiers, les bruxellois, mais les soutenir, et agir contre les nuisances, et seulement contre les nuisances.

Ainsi les FDF rappellent les mesures structurelles indispensables à mettre en œuvre :

-     cesser les mouvements aériens dans la période de la nuit européenne, entre 23 et 07 heures

-     limiter le trafic, le nombre de mouvements (atterrissage et décollage), à un maximum de mouvements qu’il convient de fixer

-     éviter la concurrence entre aéroport et donc refuser l’installation des compagnies low-cost et de fret dans cet aéroport, pour lesquelles existent d’autres aéroports qui se sont spécialisés et ont prévenu les nuisances avec les investissements adaptés, comme expropriations massives, isolation subsidiée généralisée, … Notre aéroport National a au contraire surinvesti en visant une augmentation des capacités voyageurs et fret, bien nécessaires à sa rentabilité, mais incompatible avec son environnement urbain. Voyez London City, uniquement trafic business, London Heathrow et Gatwick, passagers normaux, London Stanted et Luton, low-cost et fret. Voyez Paris : Roissy, Orly, Beauvais et Vatry

-     appliquer rigoureusement l’Arrêté Bruit, dit « Gosuin », avec ses sanctions !

-     objectiver la nuisance sonore en plaçant les sonomètres le long des nouvelles routes contestées

-     comme Auderghem et comme notre commune l’a fait pour défendre les quartiers de Joli Bois et de Stockel, notre Commune devra soutenir l’Association Bruxelles Air Libre dans les procédures judiciaires pour imposer les mesures structurelles reprises ci-dessus. L’objectif n’est pas de revenir aux routes précédentes mais de trouver les solutions dont les nuisances soient acceptables pour nos habitants.

Il s’agit d’une position non politicienne, et réaliste, indiquant les « pistes » de solution. Arrêtons les discours et agissons, tel est la conception des FDF.

Effet de la dernière réforme de l’Etat sur le secteur d’aide aux détenus, ex-détenus et victimes

Demande d'interpellation au Ministre-Président de la Commission communautaire française, et au Ministre chargé de la Formation professionnelle, de la Culture, du Transport scolaire, de l'Action sociale, de la Famille, du Sport et des Relations internationales.

Le Parlement francophone bruxellois a adopté un décret relatif à l'agrément et à l'octroi de subventions aux services pour les missions d'aide, d'une part, aux victimes et à leurs proches et, d'autre part, aux inculpés et condamnés en liberté, aux ex-détenus et à leurs proches. Ce décret organise la manière dont les associations œuvrant dans le domaine peuvent être agréés et obtenir des subsides.

Dans le cadre de la réforme de l’Etat, récemment votée par le parlement fédéral, il semblerait queles matières liées à ce décret soient associées aux compétences personnalisables liées à la justice. Ce serait dès lors la Fédération Wallonie-Bruxelles qui en aurait la charge.   Par rapport à cette compétence, il s’agirait d’une forme de Saint-Quentin inversée.

Dans l’expression de la présente demande, j’utilise le « il semblerait ».   Le secteur est en pleine interrogation.   Rien n’est clair.   Aucune information ne leur est donnée.   L’avenir leur est donc totalement incertain.

Quelles seront les règles du jeu pour leur secteur ?

L’interpellation développera les différents aspects. Les questions suivantes seront posées :

- Quel sera exactement le pouvoir institutionnel compétent pour gérer leurs agréments ?

- Quel sera exactement « leur(s) pouvoir(s) subsidiant » ?

- Quelles seront les législations qui leur seront appliquées ?

- S’il se devait que la compétence soit, dans le futur, reprise par la Fédération Wallonie- Bruxelles, y-a-t-il eu des discussions entre la Commission communautaire française, la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles pour mener à bien ce transfert, et quels sont les résultats de ces rencontres ?

Vous trouverez cette interpellation ainsi que la réponse des ministres à la page 12 du document, en cliquant ici