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Pas de cavaliers, pas de subventions pour l’économie

Interpellation  à Messieurs Benoît CEREXHE et Guy VANHENGEL, Ministres du Gouvernement

 

Actuellement, pour l’exercice 2011, un problème se pose pour le traitement à réserver aux subventions réglementées par l’ordonnance organique du 13 décembre 2007, relative aux aides pour la promotion de l’expansion économique, l’ordonnance du 18 mars 2004 relative à l’agrément et au financement des initiatives locales de développement de l’emploi et des entreprises d’insertion, et l’ordonnance du 13 janvier 1994 concernant la promotion du commerce extérieur de la Région de Bruxelles.

 

Ces subventions étaient reprises lors des exercices budgétaires précédents, dans les dispositions légales de l’ordonnance portant le budget, afin de leur appliquer des procédures similaires à celles des subventions organiques.  Ce n’est pas le cas pour le budget 2012.

 

L’interpellation développera le problème lié aux techniques budgétaires, ainsi que les effets sur la mise en œuvre des ordonnances citées ci-dessus.

 

Les questions qui seront posées porteront sur la situation administrative précise ainsi que les procédures mises en place en vue de pouvoir régler les dossiers 2012.

 

Les questions porteront également sur la situation du traitement de dossiers 2012 et sur les effets du contexte dans lequel nous sommes actuellement.

 

Vous trouverez le compte-rendu de cette intervention en cliquant ici pdf

 

 

 

 

 

 

 

coopération avec le monde

UNE POLITIQUE DE RELATIONS INTERNATIONALES,

COOPERATION, OUVERTURE AU MONDE, SENSIBILISATION ET CONVIVIALITE

Depuis 12 ans, je gère les relations de notre commune avec le monde. Les budgets qui y ont été consacrés sont pour ces 12 ans de 396.000 € de fonds communaux augmentés de 430.000 € de subsides obtenus de la coopération belge et européenne dans le cadre d’obtention de projets dans des programmes de coopération. Voyons de manière synthétique et non exhaustive la traduction pratique :

Au Rwanda, à Ruyumba - Musambira (secteurs dans le district de Kamony) à 35 kilomètres de Kigali

Les actions ont été liées au renforcement de la gestion locale notamment par l’informatisation, à la lutte contre l’abandon scolaire (plus de 500 enfants ont repris le chemin de l’école depuis 2010) et au soutien à la scolarisation (construction de classes, bourses d’études, réseau d’animateurs éducation,…), à l’aide aux centres de santé,… Le travail est encore important mais en dix ans, j’ai constaté un vrai progrès social de la population.

A Goma au Congo dans le Nord Kivu (à 4 heures en voiture de Kigali)dp1000727-goma2012

Commencées en 2009, nos actions sont la réhabilitation du service Etat civil – Population (constructions de locaux, encadrement de la gestion et formation) et une aide à un centre culturel (apport de livres, de dvd et de CD-Rom,…)

A Pecica en Roumanie et à New Iberia en Louisiane

C’est l’ouverture au monde pour les jeunes qui caractérise nos relations avec ces deux partenaires. A Pecica, l’essentiel de notre collaboration est l’aide aux mouvements de jeunesse de notre commune pour y réaliser leur camp, avec un projet social. Avec New Iberia, chaque année, un échange de jeunes est organisé.

A Gangnam (district à Séoul en Corée du Sud) et Chaoyang (district à Beijing en Chine)dscn1750goma

Vu la distance culturelle et physique plus grande, les relations sont plus limitées. Avec Gangnam, ce sont des mises en contact pour des relations d’affaires, en particulier dans le secteur de la création de mode. Avec Chaoyang, c’est l’ouverture au monde pour des jeunes qui a été organisée. Nos relations avec ce district sont interrompues depuis les derniers jeux olympiques.

… et à Woluwe-Saint-Pierre ?

Les effets  de l’ouverture au monde sont immédiats dans notre commune. Outre la sensibilisation à la coopération internationale, la politique des relations internationales  est menée avec la collaboration d’habitants de notre commune. Ainsi,  outre l’efficacité des réalisations, cette politique est source de convivialité dans notre commune. Enfin, un bourse pour aider les jeunes à mener un projet de coopération a été créée.

Avec un petit budget communal, les concrétisations sont belles, enthousiasmantes et sont citées en exemple. Elles constituent une fierté pour notre commune. Il faut continuer.  

 

Places dans les crèches néerlandophones

 

Les députés FDF Serge de Patoul et Caroline Persoons réagissent :

C’est au Parlement bruxellois que les deux députés FDF, Serge de Patoul et Caroline Persoons, ont plaidé pour imposer une concertation entre les responsables des communautés flamande et française à la suite du vote par le Vlaams Parlement de l’amendement déposé par le député   Paul Delva (CD&V), donnant une priorité pour 55% des places aux enfants dont un des parents parle le néerlandais.

Pourquoi un enfant, dont les parents parlent anglais, turc ou mandarin, et travaillent à Bruxelles, a-t-il moins de chance d’avoir une place d’accueil, qu’un enfant dont le papa ou la maman prouve avoir une connaissance suffisante du néerlandais.

Les parlementaires FDF soulignent que si pareil texte devait être voté par les francophones, les portes des crèches subventionnées se fermeraient aux nombreux parents d’origine étrangère résidant à Bruxelles. Pour eux ce repli identitaire va totalement à l’encontre de l’évolution multiculturelle de la Région bruxelloise.

Ainsi, avec Didier Gosuin, ils ont déposé une motion imposant une concertation entre francophones et néerlandophones.

Même si les autres partis francophones se sont montrés scandalisés par l’amendement du CD&V Paul Delva, voté par le parlement flamand, ils ont rejeté la motion.

Dès lors, pour les députés FDF, ces mêmes partis francophones sont aujourd’hui dans l’obligation de résultats pour que cette disposition ne soit pas appliquée.

Caroline Persoons souligne que « l’impact sur Woluwe-Saint-Pierre est immédiat. Effectivement, la commune a des crèches néerlandophones subventionnées par la Communauté flamande.

Dès lors, que va faire la commune quand le texte voté sera mis en application ? »

Cette question politique touche plus encore notre commune puisque tous les parlementaires qui ont agi dans cette affaire seront candidats aux élections communales d’octobre prochain.

 

 

Intervention: culture en région bruxelloise.

 

Il manque très clairement à Bruxelles une réelle symbolique qui rallierait l’ensemble des citoyens européens. Peu de place est réservée par exemple à la culture européenne. La construction d’un musée de l’Europe didactique et ludique, à la hauteur de l’ambition des pères fondateurs s’inscrirait par exemple dans la création d’un pôle culturel touristique et de loisirs. Bruxelles doit être un lieu de passage obligé pour tous les européens, un lieu de rencontres du monde.

 

Même s’il existe un folklore bruxellois qui a toute sa saveur et sa raison d’être, il m’apparait erroné de vouloir construire une culture bruxelloise. Autant il faut œuvrer contre la standardisation des cultures ou contre des politiques culturelles nationalistes identitaires, autant il faut éviter un localisme abscon.

 

Bruxelles a été choisie comme ville de cœur et du « chez soi » de populations d’origines culturelles multiples. Il y a donc lieu de respecter aussi ces spécificités et d’en faire une richesse. A aucun moment nous ne pouvons accepter une politique culturelle identitaire qui rejette la culture de l’autre.

 

Pour ce faire, le pouvoir public doit veiller à faire connaître et informer correctement l’ensemble de la population des offres culturelles des différentes communautés culturelles agissant en Région bruxelloise. Nous soutenons une demande légitimée des milieux culturels d’établir une sorte de cartographie des propositions culturelles. Ce travail doit être disponible au public de la manière la plus simple et la plus souple. Avec les nouvelles technologies c’est indiscutablement à portée de main.

 

Un autre aspect essentiel d’un plan culturel est lié à l’accès à la culture. Cette question doit être déclinée de plusieurs manières afin de disposer d’outils multiples en vue d’atteindre l’objectif d’un accès pour tous à la culture.

 

Le premier accès est de mettre la culture dans la ville, de valoriser et mettre en évidence cette culture urbaine pour attirer l’attention et la faire découvrir et comprendre. Les indications, les explications, sont donc essentielles pour offrir déjà un accès à tous citoyens à la culture urbaine. Une cohérence de présentation et de manière de faire est également indispensable.

 

Un deuxième accès est la synergie que l’on peut créer entre la culture et d’autres activités.

 

Par exemple, le secteur de l’horeca est susceptible d’accueillir, suivant les lieux, des expositions, des concerts et l’art de la parole. Des synergies peuvent aussi être trouvées avec les commerces en vue de valoriser tant les artistes que la beauté des lieux et entre autre des vitrines. Ces types d’initiatives sont simples à organiser et peuvent très vite intéresser la population si celle-ci est correctement informée.

 

Ces deux premières pistes font aller la culture vers la population. Il faut aussi organiser l’inverse, en l’occurrence faire venir la population dans les lieux de production et de diffusion de l’art.

 

Les lieux de production sont essentiellement les académies et les ateliers créatifs. Etant donné que la culture est devenue peu présente dans l’enseignement, il y a lieu d’organiser des synergies entre les écoles et les académies. Même si cela sort d’un débat lié à un plan culturel pour la Région, je ne peux m’empêcher de souligner l’importance de réintroduire de manière plus conséquente l’ouverture à la culture et aux arts dans la formation des futurs enseignants, en particulier les enseignants du cycle maternel et primaire (fondamental). J’attire l’attention sur le fait que l’apprentissage de la musique chez les enfants et en particulier les petits, constitue un des moyens pour établir des diagnostics sur d’éventuelles difficultés d’apprentissage.

 

Sans que ce ne soit lié au budget de la Cocof, il est important de souligner que les académies des arts ou de musique se voient être limitées à une enveloppe budgétaire qui ne leur permet plus, aujourd’hui, de répondre à la demande. C’est regrettable !

 

Une concertation entre le Collège et le gouvernement de la Communauté Wallonie-Bruxelles doit avoir lieu en vue d’arriver à augmenter le nombre d’heures d’enseignement dans les académies en région bruxelloise.

 

Outre ces synergies entre écoles et académies, il est absolument nécessaire de veiller à des collaborations entre les centres culturels et les écoles. A priori, un centre culturel est un lieu de diffusion de la culture.

 

Il faut assurer aux jeunes de retrouver l’aspect sacré du spectacle et l’aspect festif de celui-ci. Ces jeunes doivent donc comprendre, tant le potentiel d’expression que comprend un spectacle, que la capacité de celui-ci à faire passer des messages.

 

Une politique culturelle en Région bruxelloise doit s’inscrire dans l’unité de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les débats relatifs à la régionalisation de la culture ont fleuri dans la presse. Les FDF continuent de considérer que la culture française constitue le ciment de base de la Fédération Wallonie-Bruxelles, raisons pour lesquelles les FDF ne peuvent pas s’inscrire dans une logique régionaliste.

 

Une action culturelle en région bruxelloise doit se baser et se réaliser en concertation avec les pouvoirs locaux, en l’occurrence les communes. Ce sont elles qui ont le plus d’infrastructures et qui assurent la proximité de la culture avec la population.

 

Dans cette perspective, une cartographie de l’offre pourrait faciliter une concertation et assurer une diversification des offres culturelles. Dans le secteur de la culture, il nous apparait préférable de s’inscrire dans une logique de synergie plutôt que dans une logique de concurrence.

 

Enfin, un plan culturel doit aussi veiller à ce que les artistes puissent se montrer. Il y a donc lieu d’avoir une attention particulière, entre autre pour les jeunes artistes, pour que ceux-ci aient accès aux lieux de diffusion.

 

Dans cette perspective, un centre culturel peut jouer un rôle fédérateur d’expression.