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Faut-il subsidier sans condition des lieux de grande consommation d'alcool ?

Lors de la création d’infrastructures sportives, un club de sport peut être subventionné en région bruxelloise par la Commission communautaire française, à concurrence de 60% des sommes nécessaires. Pour la construction de ces centres, une partie des moyens est dédié à la mise en place de lieux de convivialité, soit la cafeteria. Or, dans ces endroits, la consommation de boissons alcoolisées peut être élevée durant ce qu’il convient d’appeler la troisième mi-temps. « Pouvons-nous cautionner que des subsides accordés servent à financer des endroits de consommation, parfois excessive, d’alcool ? », s’interroge le député MR-FDF Serge de Patoul qui interpellera demain les Ministres des sports (Emir Kir) et de la Santé (Cerexhe) de la Cocof en séance plénière. En effet, parallèlement à cette subsidiation, la même commission communautaire, dans le cadre de la politique de la santé, devrait mener des actions de sensibilisation pour une consommation intelligente de boissons alcoolisées. « Quel paradoxe de subsidier des infrastructures qui seront source de dépenses publiques pour mener à bien une politique de santé », poursuit Serge de Patoul, conscient que la troisième mi-temps est aussi un moyen pour les clubs de gagner de l’argent. « Mais laisser les choses en état place la Commission communautaire française en pleine contradiction avec elle-même », poursuit-il. « Les pouvoirs publics connaissant les dangers que peuvent engendrer la grande consommation d’alcool, surtout chez les jeunes, peuvent difficilement la financer. Dès lors, il faut que la Commission communautaire française fixe des conditions lors de l’octroi des subsides. Elle doit aussi mettre en place une politique de sensibilisation à une consommation intelligente d’alcool dans les clubs. Par exemple, toute subsidiation d’infrastructures de lieux de convivialité pourrait être conditionnée à l’application d’un règlement limitant la consommation d’un verre alcoolisé par heure et par personne », conclut l’élu FDF.