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Courrier adresse exclusivement en néerlandais à des entreprises bruxelloises les invitant a leur faire part de leurs observations sur neuf propositions de logo portant la mention "Made in Brussels".

Récemment, vous vous êtes adressé aux entreprises bruxelloises, par voie de lettre, les invitant à vous faire part de leurs observations sur neuf propositions de logo portant la mention "Made in Brussels". Ce logo est censé constituer une plus-value pour ces entreprises et surtout un élément promotionnel important pour la Région bruxelloise. Or, ce courrier est rédigé exclusivement en néerlandais. Par cette attitude, par ailleurs non conforme aux lois sur l'emploi des langues en matière administrative, vous denaturez la réalite sociologique et économique francophone de Bruxelles, qui est composée a 90% de citoyens francophones et vous créez 1'illusion dans 1'esprit des chefs d'entreprises concernés que la Région bruxelloise et unilingue flamande. En ce qui concerne le logo "Made in Brussels" proprement dit, il est étonnant qu'il soit établi en anglais exclusivement, langue qui, je vous le rappelle, n'a aucun statut juridique propre en Belgique; un logo commercial anglais, à 1'instar du courrier precité, dénature le statut de Bruxelles et son statut de ville majoritairement d'expression francophone. Bruxelles est la capitale de 1'Europe et une ville importante au plan de l'expression de la culture francaise. Son atout est de combiner justement ces deux éléments. Capitale de l'Europe, Bruxelles est mondialement connue. Ville de culture francaise, elle se dégage du prototype standardisé qu'impose une culture anglo-saxonne de type americaine et consumeriste. Un logo présentant la Région de Bruxelles doit pouvoir cumuler ces deux avantages. Vu 1'importance pour l'image internationale de notre Région, je m'étonne que nous n'ayons pas eu en commission des affaires économiques ou en commission des relations internationales un débat au sujet de la nécessite d'établir un logo et quel type de logo. Je ne puis admettre cette mise "hors-circuit" de notre institution parlementaire. Le contexte politique est d'ailleurs très révélateur. La Région flamande tente de fausser l'image réelle de Bruxelles en implantant une capitale régionale en-dehors de sa Region, c'est-a-dire dans la notre, en utilisant tout moyen pour tenter de faire croire que Bruxelles est la Capitale de la Flandre et par ce fait une ville flamande. Un logo peut être fort utile pour le commerce international de nos entreprises. Utiliser 1'anglais comme langue de promotion de notre Région ne me paraît pas être adequat, sauf bien sur si vous voulez vous inscrire dans la dynamique de la Région flamande. Or, on le sait, la Flandre n'a pas a nous donner de leçon au plan de la nouvelle culture politique qui exige loyauté et respect des autres regions. Le gouvemement Vandenbrande essaie, tant qu'il peut, de nier l'existence de la Région bruxelloise. Votre attitude dans ces dossiers ponctuels traduit, bien qu'il ne fallait pas se bercer d'illusions à ce propos, les visées expansionnistes de la Flandre a 1'égard de Bruxelles dans la mesure ou vous vous inscrivez dans cette dynamique flamande. Je vous rappelle donc notre volonté et notre détermination à nous opposer systematiquement a toute demarche qui tente de concretiser cet expansionnisme flamand. En conséquence, Monsieur le ministre peut-il me faire connaitre: - les justifications de droit et de fait qui l'ont conduit à s'adresser exclusivement en néérlandais a ces entreprises? - le nombre d'entreprises qui ont reçu ce courrier et leur rôle linguistique? - la justification du choix de l'anglais comme langue pour le logo commercial représentant la Region bruxelloise? Question et réponse peuvent être obtenues dans le bulletin ici.(aux pages 2489-2490 du document)