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La connaissance de la langue des signes dans les administrations communales

" Depuis 1993 la Cocof a mis sur pied divers instruments législatifs afin de reconnaître aux personnes sourdes le droit à l'égalité des chances, à l'autonomie et à la participation à la vie sociale, culturelle et économique. En effet, le 14 mai 1993 elle a adopté une résolution visant à "garantir la présence de la langue des signes dans l'audiovisuel et à favoriser son développement". Un programme de traduction en langue des signes et de sous-titrage du journal de la semaine sur Télé-Bruxelles a été mis en place. Le 27 mai 1994 la Cocof votait une résolution adoptant la Charte du sourd. En avril 1995, cette même assemblée adoptait un décret visant à "instaurer un droit à la traduction gestuelle pour les personnes sourdes". Celles-ci ont eu à leur disposition des tickets leur permettant de bénéficier de la présence d'un interprète en langue des signes ou en tout autre technique d'interprétation pour entreprendre des démarches individuelles sur les plans juridique, social ou culturel .Pour parvenir à intégrer les personnes sourdes dans les, pour leur permettre de participer à des activités de l'assemblée adopta le 23 octobre 1998 un règlement visant à "accorder un subside aux associations intégrant les sourds dans leurs activités culturelles, sportives ou de jeunesse". Nonobstant les imperfections existant encore dans l'application de ces différentes législations, il semble opportun de les transporter sur le plan régional au sein des administrations communales. En effet c'est d'abord au travers des administrations communales qu'un contact efficace avec les citoyens doit être garanti. Le fait que 8 % de la population en Communauté française souffre de problèmes auditifs et que le nombre de sourds s'élève à 30.000 adultes et 9.000 enfants me conforte dans ma démarche. On peut estimer le nombre de sourds en Région bruxelloise à 11.000. Il me paraît donc légitime d'accorder une augmentation de traitement aux fonctionnaires présentant un certificat de langue des signes niveau approfondi délivré par l'enseignement secondaire supérieur de promotion sociale. Cela pourrait se concrétiser par une prime équivalente à 10 % du traitement. On pourrait limiter le bénéfice de cette prime à un fonctionnaire par administration communale, ou encore donner celle-ci dans les communes de plus de 50.000 habitants à un deuxième fonctionnaire. Cela concernerait donc de 19 à 25 fonctionnaires pour l'ensemble de la Région, ce qui représente au maximum deux salaires et demi. Le Collège des bourgmestre et échevins pourrait désigner la personne ayant la charge d'interprète en langue des signes. " Il faut que toutes les minorités soient défendues et que les services publics fournissent à tous les citoyens un service équivalent. C'est de cette manière que cette prime doit être comprise