Extrait de l'intervention de Serge de Patoul dans le cadre de la discussion du projet de décret relatif à l'agrément et à l'octroi de subventions au service d'aide aux victimes, inculpés et condamnés en liberté, aux ex-détenus et à leurs proches. " ..., il y a eu le souci d'avoir un intitulé qui puisse correctement distinguer victimes d'actes de violence et les inculpés ou condamnés. D'autre part, nous avons eu le souci de veiller à ce que les centres qui seraient agréés et qui s'occuperaient tant des victimes de violence, que des inculpés et condamnés en liberté, traitent les uns et les autres de façon bien séparée. Le troisième aspect qui nous a tenu à cœur est d'éviter qu'il n'y ait qu'une seule formule de traitement de ce type de problématique. Partant du constat scientifique qu'en science humaine, il n'y a pas qu'une seule vérité mais plusieurs, et que celles-ci dépendent des personnes, il nous est apparu comme essentiel de pouvoir respecter la logique du projet mais aussi de pouvoir en accepter d'autres. Pratiquement, s'il est normal qu'une personne victime de violences soit contactée par un centre agréé à qui la police aurait donné les coordonnées, il nous est apparu tout aussi normal que le collège puisse accepter qu'il y ait des exceptions à cette condition. La personne peut en effet mal comprendre et mal interpréter le fait d'être contactée par une association, pensant qu'il y a un lien entre celle-ci et la police. Cette perception peut totalement fausser la relation. Il est donc essentiel que d'autres méthodes puissent être acceptées par le collège, par exemple le fait que l'association laisse la victime prendre contact et s'abstient de toute initiative. Enfin, nous avons été soucieux de garantir aux associations l'obtention du principal de leurs subsides avant leurs dépenses... " Tous ces éléments se sont traduits par des amendements qui ont amélioré le texte du décret adopté.