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Intervention dans le cadre du débat concernant "les actions visant a? redorer l'image internationale de la Re?gion de Bruxelles- Capitale" fait en commission du parlement bruxellois le 13 janvier 2016

Serge parlementM. Serge de Patoul (De?FI) - Député

Tout d'abord, je pense que le proble?me ne re?side pas tant dans l'image de Bruxelles au niveau international que dans l'image de Bruxelles en tant que telle, y compris au niveau national.

En outre, nous avons assiste? a? l'alte?ration de notre image alors qu'il n'y a pas eu d'acte terroriste sur notre territoire. A? aucun moment n'ont e?te? mises en e?vidence les actions mene?es par la police pour e?viter pareils actes. Or, ces derniers ont bel et bien e?te? e?vite?s. L'image de Bruxelles a donc e?te? cre?e?e sur la base de ce qui pourrait arriver - mais cela pourrait arriver partout - et on n'a jamais e?voque? ce qui a e?te? e?vite? et qui constitue une de?monstration d'efficacite?. Je regrette que, dans le chef des pouvoirs publics, ce correctif dans les propos n'ait pas e?te? tenu avec force par les uns et les autres.

Tous les niveaux de pouvoir sont concerne?s. En faire un de?bat politicien ne ferait qu'alte?rer encore plus l'image de Bruxelles, en montrant un monde politique inefficace. Il est essentiel d'aborder la question de manie?re positive. Nous posse?dons de bons arguments pour ce faire puisque, tous pouvoirs confondus, nous avons pu de?montrer notre efficacite?.

Deuxie?me remarque : il est clair que des secteurs ont e?te? largement pe?nalise?s comme tous ce qui touche l’évènementiel et l’horeca. Les manques a? gagner ne leurs sont pas re?cupe?rables. En même temps, en me re?fe?rant a? l'intervention de M. Willocx, pre?sident de Brussels Enterprises Commerce and Industry (BECI), qui soulignait a? juste titre, il y a aussi eu des secteurs qui ont pu be?ne?ficier de la situation de tension. C'est toujours ainsi. Dans l'e?conomie, a? un moment donne?, il y a des secteurs qui peuvent être pe?nalise?s et d'autres qui peuvent profiter d'une situation conjoncturelle comme les services de gardiennage.

Il faut pouvoir avoir une vue d'ensemble dans la re?flexion. Si on raisonne de manie?re classique dans les affaires, c'est le risque du commerçant. Toutefois, le pouvoir public doit pouvoir donner des re?ponses a? ces risques, en particulier pour ceux qui ne peuvent pas re?cupe?rer le manque a? gagner.

La meilleure re?ponse que l'on puisse donner ne passe pas par des subventions, qui sont le geste le plus facile. Il s'agit plutôt de veiller a? produire une information, une sensibilisation, une communication propices a? assurer a? ces secteurs une activite? plus intense dans le futur. L'effet de balancier fera alors qu'ils pourront progressivement re?cupe?rer le manque a? gagner. Cette approche se veut être structurelle et ne pas se limiter à une action conjoncturelle.

En investissant dans l'optique de permettre a? ces secteurs de be?ne?ficier d'une consommation supple?mentaire, vous susciterez de nouvelles habitudes de consommation, qui leur seront be?ne?fiques sur le long terme. Restons dans cette perspective du long terme puisque l'on sait que cette proble?matique va durer, comme nous le rappellent encore les e?ve?nements d'hier a? Istanbul. Nous sommes tous confronte?s a? cette difficulte?.

Il faut donc une logique d'investissements qui se rentabilisent dans la dure?e et non au coup par coup. J'insiste et j’invite le gouvernement a? y œuvrer dans sa communication politique, mais aussi a? veiller a? ce que les institutions en charge de l'image de Bruxelles, tant nationale qu'internationale, suivent cette approche.

Par ailleurs, on devrait conside?rer assez logiquement que, durant ces jours, nous sommes en inactivite? e?conomique. Nous pouvons ainsi parler de chômage e?conomique.

Cette question a-t-elle e?te? examine?e ? A? ce sujet, compte tenu des contextes que nous avons ve?cus et qui pourraient se re?pe?ter, des relations entre la Re?gion et le niveau fe?de?ral ont-elles e?te? mises en place afin d'envisager de telles mesures ?

Pour les activite?s culturelles, sportives et la vie associative en ge?ne?ral, nous pourrions assimiler ces pe?riodes a? des pe?riodes de gel dans le secteur de la construction. A? long terme, dans une perspective structurelle, il est important de pouvoir de?finir des formes de jurisprudence en la matie?re.