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Débat à la suite de l’intervention au parlement le lundi 28 septembre 2015 au sujet les cages à vélos antivol.

M. Serge de Patoul (FDF)- député. À de nombreuses reprises, nous avons débattu au sein de ce parlement du vol de vélos. Ce fléau est une des raisons pour lesquelles de nombreux bruxellois craignent d'employer leur bicyclette, ne sachant où la parquer au centre-ville. Cette question est importante, car nous avons la volonté de diminuer le trafic automobile en favorisant d'autres modes de transport. Aujourd'hui, le vélo électrique est un moyen de déplacement facile et agréable. Le coût élevé fait craindre son vol. La création de cages accueillant des vélos et dont l'accès se fait par carte magnétique est l'une des pistes à étudier pour répondre à la problématique du vol. Pour ce faire, une infrastructure est nécessaire. Les nombreux parkings souterrains existants en Région bruxelloise pourraient l'offrir. Une place de parking pour la voiture peut en effet accueillir sept vélos. Des emplacements de voitures seraient donc suffisants pour parquer 70 vélos. De plus, une cage à vélos souterraine mettrait non seulement les vélos en sécurité, mais les abriterait également des intempéries.

Des négociations ont-elles été entamées avec les propriétaires et les sociétés gestionnaires des parkings souterrains pour concrétiser la réalisation des cages à vélos ? Un calcul financier pourrait inciter ces propriétaires ou gestionnaires à préférer une location des espaces vélos plutôt qu’à la voiture.

Une négociation de ce type a-t-elle également été menée avec des gestionnaires d'immeubles abritant des bureaux de diverses sociétés qui partagent des zones de stationnement souterraines ?

Ces cages à vélos permettraient d’augmenter la capacité d'accueil de personnes se déplaçant à vélo, conformément à ce que prévoit la déclaration gouvernementale.

Réponse du ministre Pascal Smet - La Région subventionne depuis plusieurs années l’implantation de boxes pouvant accueillir cinq vélos sur la voie publique. Une quarantaine de boxes à vélos sont aujourd’hui déjà placés. Il n’existe par contre pas encore d'inventaire des boxes ou cages existants dans des parkings publics. Nous allons charger l'Agence de stationnement de la Région de Bruxelles-Capitale (parking.brussels) de le faire. Les éventuelles négociations avec les exploitants seront également menées par l’agence. Les cyclistes n'aiment toutefois guère se garer dans les parkings à voitures, même si cela peut être pratique, par exemple pour y laisser son vélo la nuit en toute sécurité. Dans le cadre du renouvellement des permis d’environnement, le Code bruxellois de l'air, du climat et de la maîtrise de l'énergie (Cobrace) impose une réduction des places de stationnement dans les immeubles de bureaux. Ces espaces peuvent être convertis en stationnement pour vélos. Dès aujourd’hui, les entreprises comptant plus de cent travailleurs sont toutefois dans l’obligation de créer un nombre suffisant d’emplacements vélos. Ceux-ci ne sont accessibles qu’aux employés de ces bureaux. La Région prépare actuellement un plan de stationnement vélos. Un projet du Fonds européen de développement régional (Feder) a été approuvé par le gouvernement bruxellois, pour un montant de plus de 2 millions d'euros. À cet effet, l'asbl Cyclo, l'agence de stationnement, la Région et les communes collaboreront à une plate-forme et un réseau de parkings à vélos. Il s'agit notamment de boxes à vélos, mais aussi d'une nouvelle génération de parkings à vélos. En effet, nous voulons éviter qu'à terme, il y ait un box à vélos à chaque coin de rue. Si la demande augmente, il faudra, outre les boxes à vélos, aussi utiliser des boxes de garage, des garages d'entreprise, des parkings publics, voire des stations de métro. Dans ce contexte, un parking à vélos sécurisé est prévu dans les stations de métro De Brouckère et Bourse.

Réplique de Serge de Patoul (FDF) - député - Je vous remercie pour votre réponse prometteuse. Je me permets d'insister afin que des négociations soient entamées dans les meilleurs délaies avec les propriétaires et gestionnaires des parkings souterrains. Je suis convaincu qu'il y a là à la fois un intérêt financier pour les gestionnaires et un intérêt pour notre politique. Il s'agit donc vraiment d'un partenariat gagnant-gagnant, qui nous permettrait d'augmenter considérablement le nombre de places de vélos sécurisées.