L’enseignement artistique en danger

L’enseignement artistique mène un ensemble de jeunes à l’apprentissage de la rigueur et à l’ouverture à la culture. Normalement, cet enseignement devrait être inséré dans l’enseignement obligatoire. Il se fait qu’aujourd’hui l’apprentissage de la musique et des arts plastiques ne sont plus dans les programmes scolaires.

C’est donc par le biais des académies que notre jeunesse est susceptible de s’ouvrir aux arts.

Fin novembre dernier, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a tenté d’instaurer un droit d’inscription dans l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit pour tous les enfants qui bénéficient jusqu’à présent de l’exemption de ce droit d’inscription. Cette mesure a été abandonnée grâce aux réactions vives des directions des académies et d’échevins qui ont cette attribution.

Ne nous leurrons pas, la proximité des élections a été un moteur de ce retrait. La question est de savoir s’il s’agit de l’enterrement de la proposition ou d’un simple report.

La gratuité de l’enseignement artistique fait donc partie du débat électoral pour les élections du mois de mai prochain. J’estime qu’il est essentiel d’avoir cette gratuité pour tous les jeunes en obligation scolaire. Le matériel nécessaire est déjà suffisamment onéreux.

Déjà, actuellement, nous constatons qu’avec le minerval de 69€ par an pour les enfants qui ont atteint 12 ans, des parents précarisés retirent leurs enfants de l’académie.

Pour l’académie de musique de Woluwe-Saint-Pierre, 669 élèves sur les 1.251 auraient été concernés par la mesure que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a tenté de mettre en place. La mesure aurait signifié aussi une surcharge du travail administratif aux dépens des tâches pédagogiques.

L’enseignement en Région bruxelloise est l’enjeu fondamental de ces prochaines années. Les académies, comme institutions de formation artistique, en font partie : défendons-les.