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NOMINATIONS“ Un jury trop proche DES CANDIDATS”

Les FDF dénoncent des nominations politiques à la Cocof. Certains membres du jury sont des anciens collègues des candidats.

Les mandataires qui seront à la tête de la Commission communautaire francophone (Cocof) durant les cinq prochaines années seront normalement désignés le 24 octobre afin d’entrer en fonction le 1er novembre. Alors que la procédure de sélection est toujours en cours, le parlementaire Serge de Patoul (FDF) dénonce des nominations politiques. “Les noms de ceux qui seront désignés circulent déjà et il s’agit uniquement de candidats venus de l’extérieur et issus de cabinets politiques”, déplore-t-il.

Au total, sept postes sont à pourvoir dont celui d’administrateur général. Cette fonction devrait être attribuée à Bernadette Lambrechts (CDH), directrice adjointe du cabinet du ministre des Finances de la Fédération Wallonie Bruxelles, André Antoine.

Selon ce qui avait été annoncé par le front commun syndical des fonctionnaires dépendant de la Cocof, les postes de directeur des administrations seront attribués à Nicolas Gougnard (conseiller de la ministre bruxelloise de l’Économie Céline Fremault, CDH); à Monica Glineur (secrétaire générale du PS bruxellois), à Isabelle Fontaine (conseillère au cabinet du ministre-président Rudi Vervoort, PS) et à Véronique Gailly (directrice de cabinet de la ministre en charge de la Politique d’aide aux personnes handicapées à la Cocof, Evelyne Huytebroeck, Ecolo). Bien entendu, toutes ces candidatures seront évaluées par un jury. Mais selon Serge de Patoul, il s’agit d’un “simulacre ridicule” de procédure de recrutement. “Tout est fait de manière à ce que la personne pressentie soit sélectionnée. C’est le collège de la Cocof qui décide de la composition des jurys au sein desquels on retrouve des anciens collègues de cabinet des candidats.”

À TITRE D’EXEMPLE, l’élu FDF cite Chantal Jordan qui fera partie du jury désignant le nouveau directeur des affaires sociales et de la santé, un poste pour lequel postule Isabelle Fontaine. Les deux femmes ont travaillé pour le cabinet de l’ex-ministre-président Charles Picqué (PS). C’est Joëlle Delfosse (CDH), directrice du conseil économique et social de la Région bruxelloise, qui présidera les deux jurys chargés de désigner l’administrateur général et le directeur des ressources humaines, soit les deux postes voulus par les humanistes Bernadette Lambrechts et Nicolas Gougnard.

“Véronique Gailly est candidate au poste de directrice de l’aide aux personnes handicapées. Pour cette fonction, trois membres du jury sont des personnes ayant bénéficié de subsides attribués par la ministre Huytebroeck pour laquelle Véronique Gailly travaille”, souligne Serge de Patoul qui plaide pour le désistement de membres du jury lorsque des relations ont existées entre eux et certains candidats. “Sinon ce serait plus simple que les politiques désignent directement leur candidat. Mais le numéro de cirque visant à faire croire qu’il y a une procédure objective rend les choses insupportables”, déclare Serge de Pa-toul.IL DÉPLORE aussi le fait que ces nominations politiques figent tout le jeu des promotions internes. “Pour démotiver les gens, on ne peut pas faire mieux ! On envoie de mauvais messages aux personnes travaillant dans l’administration : on leur fait croire qu’ils ne sont pas capables et qu’ils doivent se politiser pour espérer faire carrière”, conclut-il.

Serge de Patoul (FDF) fustige les nominations “politiques” à la Cocof. Tout est fait de manière à ce que la personne pressentie soit sélectionnée.”

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